Wrap Up: Earth Social Conference 2023 (Casanare, Colombia)

La Earth Social Conference, la première conférence internationale sur le climat et la justice sociale à rassembler des dizaines de groupes et d’activistes de différentes parties du monde pour boycotter la COP et commencer à construire le plan du mouvement pour arrêter la crise climatique et le capitalisme dans le cadre des échéances climatiques, s’est tenue du 5 au 10 décembre à Casanare (Colombie). Vous trouverez ici un bref résumé de ce qui s’est passé et des prochaines étapes.

Pourquoi ?

Au cours de l’été, alors que les records de température étaient successivement battus, que la 28ème conférence des parties était planifiée sur un pétro-État, et que les émissions continuaient d’augmenter après la 27ème COP, plusieurs organisations se sont réunies pour déclarer que nous devions abandonner une fois pour toutes l’idée que les institutions qui ont créé la crise climatique la résoudront, et que notre mouvement devait cesser de légitimer des espaces criminels tels que la COP. Au lieu de cela, nous nous sommes réunis pour organiser une conférence où notre mouvement pourrait se rencontrer non seulement pour boycotter la COP, mais aussi pour commencer à construire son propre plan pour arrêter la crise climatique et changer ce système dans le cadre des échéances climatiques. Après cela, beaucoup d’autres ont suivi cet appel.

Qui ?

La première Conférence Sociale de la Terre a compté avec la présence hors ligne de plus de cinq douzaines d’organisateurs de Colombie, d’Allemagne, du Mexique, d’Australie, d’Indonésie, de Turquie, d’Espagne, d’Equateur, du Portugal, des Etats-Unis, d’Autriche, du Danemark, d’Italie, de Suisse, du Portugal, du Pérou et du Vénézuela.

Mais cette conférence n’aurait pas été possible sans l’énergie et le travail de beaucoup d’autres qui n’ont pas pu se joindre à nous à cause des frontières capitalistes et/ou des inégalités socio-économiques, notamment d’Afrique, dont les visas ont été révoqués, et du Pakistan, où la conférence devait initialement avoir lieu. C’est pourquoi nous avons consacré une journée à des sessions en ligne où les personnes qui n’ont pas pu assister à la conférence en personne ont pu partager leurs précieuses contributions.

Qu'est-ce que c'est ?

Préparation de la conférence

La préparation de la conférence a commencé bien avant décembre. En octobre, nous avons organisé un webinaire sur les raisons pour lesquelles les jeunes devraient boycotter la COP, avec la participation de BDS Palestine, FFF Zambie et End Fossil Occupy de Leiden/Delft et du Portugal. En novembre, nous avons également lancé nos appels en ligne sur les raisons pour lesquelles nous devons nous coordonner au niveau international et sur le type de coordination internationale dont nous avons besoin pour sortir de cette conférence.

Sessions publiques (5 au 8 décembre)

La conférence s’est déroulée sur quatre jours, avec des plénières et des sessions hors ligne ou hybrides, organisées par différents groupes sur les quatre principaux piliers stratégiques que notre mouvement doit aborder : la vision, la théorie du changement, la stratégie et l’organisation.

Après être arrivés dans l’espace le jeudi et avoir commencé à faire connaissance, le mercredi nous avons principalement eu des sessions sur le monde post-capitaliste que nous voulons construire et sur la théorie du changement qui nous permettra d’atteindre ce monde.

Jeudi, nous avons consacré notre journée à des sessions hybrides avec des intervenants en ligne, principalement sur les stratégies que nous devons mettre en œuvre pour suivre cette/ces théorie(s) du changement.

Vendredi, nous avons principalement eu des sessions et des discussions (à la fois préprogrammées et proposées pendant la conférence pour le créneau ouvert) sur la stratégie et la façon de nous organiser dans nos contextes pour être le plus efficace possible.

Toutes les sessions qui ont eu lieu (à l’exception du créneau ouvert) peuvent être consultées ici, et les principales discussions et conclusions de ces sessions et plénières seront disponibles dans un rapport final.

Réunions internes (9 et 10 décembre)

Au cours du week-end, nous avons eu des discussions plus approfondies sur les conclusions que nous tirons des sessions et que nous pouvons prendre avec nous pour notre travail futur, sur le type de coordination internationale dont nous avons besoin pour construire et renforcer notre propre plan réaliste sur le climat, et sur l’avenir de la Conférence sociale de la Terre et la manière de continuer à boycotter les prochaines COP.

Prochaines étapes

Nous avons décidé de continuer à boycotter la COP et que la prochaine Conférence sociale de la Terre aura lieu au Mexique en 2024. D’ici là, nous nous engageons tous à renforcer ce réseau et son message, afin que cet espace alternatif devienne l’espace principal où les groupes et les activistes réalistes du climat devraient se rendre pour lutter contre le changement climatique et changer le système dans le cadre des échéances climatiques.

Nous avons également décidé de commencer à préparer le boycott de la COP30 (en 2025) qui devrait avoir lieu en Amazonie.

En outre, certains groupes de jeunes présents à la conférence se sont engagés à organiser plusieurs actions pour perturber les institutions de prise de décision publique en exigeant la fin des combustibles fossiles d’ici 2030, ce qui conduira à un soulèvement étudiant en 2024/2025.

Enfin, nous avons également réitéré notre engagement à continuer à travailler sur la coordination internationale et à planifier au niveau international pour changer le système, tout en réduisant les émissions, d’ici 2030.

Le 8 janvier, à 15 heures UTC, nous organiserons un appel en ligne pour discuter plus en détail des prochaines étapes de la Conférence sociale de la Terre et de la manière dont les groupes et les activistes peuvent s’y impliquer. Si vous souhaitez participer à cet appel, remplissez ce formulaire et vous recevrez les détails par la suite.

Rejoignez-nous afin de construire la force collective dont nous avons besoin pour mettre fin à l’état d’urgence.